Sous l’impulsion de ses organisations membres, le Conseil de la Publicité a mis au point une nouvelle stratégie en vue de mettre en lumière tous les avantages de l’autodiscipline. Sa première initiative ? Un mémorandum défendant ce point de vue auprès des pouvoirs publics.
Le Conseil de la Publicité a développé une nouvelle stratégie dans le but d’accroître la confiance dans la publicité en s’appuyant sur deux grands leviers : l’autodiscipline et la formulation d’avis aux autorités.
Le Conseil, qui regroupe l’ensemble de l’écosystème publicitaire belge (annonceurs, agences créatives et médias, acteurs des médias et des technologies), a défini à cette fin quatre piliers qu’il entend renforcer : l’observation, le conseil, la communication et la régulation. Ce dernier point est confié au Jury d’éthique publicitaire (JEP).
Ce renouveau a lieu sous l’impulsion, entre autres, de Marc Frederix, élu président.
« Au cours des cinq dernières années, le Conseil de la Publicité a joué le rôle qui lui incombait dans de nombreux dossiers », indique Marc Frederix. « Et celui-ci variait d’une situation à l’autre. Tantôt comme déclencheur, tantôt en tant que parti effacé rassemblant tous les acteurs concernés. Ces efforts ont débouché sur de nombreux codes qui ont positivement influé sur les messages publicitaires. Et sur encore plus de dossiers qui ont fait bouger les lignes. Dans les années à venir, nous souhaitons renforcer cette approche pour répondre aux évolutions sociales. Vu la vitesse à laquelle ces innovations se produisent, l’autorégulation est le seul moyen de leur fournir un cadre adéquat. Nous voulons encore insister davantage sur ce point. »
Mémorandum
La première initiative prise en ce sens consiste en un mémorandum envoyé aux négociateurs politiques et aux collaborateurs de cabinet actifs dans les domaines des médias, de la santé et de l’économie.
Le document explique l’importance et les atouts de l’autodiscipline dans le secteur de la publicité, ainsi que sa complémentarité avec les réglementations des pouvoirs publics.
« Les mécanismes d’autodisciplines mis en place par le secteur constituent un moyen efficace de faire respecter les normes et les pratiques éthiques », considère Marc Frederix. « L’autorégulation nous permet de répondre de manière proactive aux changements et aux défis du monde de la publicité sans devoir recourir à de longues procédures législatives. En visant volontairement l’intégrité et la transparence, l’écosystème publicitaire assume sa responsabilité sociale et contribue ainsi à renforcer la confiance des consommateurs. »
Le Conseil de la Publicité estime qu’il est important d’expliquer cette position à un moment où de nouvelles politiques surgissent à divers niveaux. « Il nous semble que le moment est venu de souligner à nouveau les atouts de l’autodiscipline », confirme le président. « Nous appelons en outre tous les professionnels de la communication à réaffirmer clairement leur soutien à l’autodiscipline. Notre engagement, ainsi que celui de l’écosystème, est d’une valeur inestimable pour garantir l’efficacité et la crédibilité des efforts entrepris. »
Plus d’autodiscipline et moins de tutelle politique
Concrètement, le mémorandum informe sur les avantages des initiatives d’autorégulation et sur le rôle joué par le Jury d’éthique publicitaire (JEP) dans le respect de ces normes. Il passe également en revue les principales initiatives de ces dernières années. D’où son sous-titre : « Un plaidoyer pour plus d’autodiscipline et moins de tutelle politique. »
« Nous espérons qu’il servira de base à une discussion constructive avec les pouvoirs publics, mais aussi avec tous les acteurs du marché », conclut Marc Frederix. « Nous devons œuvrer ensemble à la prospérité future de notre secteur grâce à des pratiques publicitaires éthiques et responsables. La publicité est en effet le moteur d’une économie forte et d’un esprit d’entreprise créatif et innovant. »